L’amour sans émotion… et sans
fantasmes
Partie 22 : Désapprendre la
dépendance et l’indépendance affective
C’est un
jeu qui se joue à deux.
Il n’y a pas de dépendant affectif sans un autre
qui joue à l’indépendant affectif.
J’écris « joue », car ce n’est pas du
détachement vrai, mais de l’indifférence simulée
par peur de l’engagement, peur de perdre sa
liberté.

Nous ne
sommes pas parfaits, mais être conscient de nos
imperfections développe la complicité et permet
de prendre ensemble les décisions de ce que nous
allons faire dans le lit, sans intention
séparée. C’est une « observation clinique » de
l’acte d’amour en même temps qu’un partage
instantané du vécu, suivi d’un débriefing après
l’expérience. Cette attitude permet la présence
et on ne devient pas conscient inconsciemment.
Ce n’est peut-être pas
romantique, mais cela conduit dans un espace où
vous jetterez le romantisme - et le porno -
comme un simple carton d’emballage du trésor que
vous aurez découvert.
Désapprendre l’in-dépendance affective, c’est
oublier cette isolation, yeux fermés, dans un
silence ponctué de gémissements plus ou moins
authentiques, émis ou entendus, où j’ai déjà
fait l’amour. Certain parait ils font même cela
dans le noir!
J’ai
découvert qu’échanger
constamment sur ce que j’observe comme sensation
dans mon corps me maintient alerte et attentif
au moment présent, avec elle.
Partager inlassablement sur ce qui se passe de
physique, pas sur nos émotions ou nos pensées,
yeux dans yeux et réciproquement: « J’ai du
plaisir à caresser ton épaule »; « Je sens une
tension dans mon dos »; « Je ressens une chaleur
qui grandit dans mon ventre »; « Je ressens un
pétillement dans mon sexe », etc.
C’est ce
contact avec ce que nous ressentons à
l’intérieur de nos corps et non dans notre tête
qui nous rapproche de l’autre dans l’acte
d’amour.
Sortir de la dépendance
affective sera d’autant plus facile que nous
délaissons aussi l’excitation de l’autre.
C’est le désir et de le perdre (ou des perdre la
liberté) qui nous maintient dans cette
dynamique. De plus,
cette recherche des femmes à séduire et exciter
l’homme est parfaitement contreproductive pour
leur plaisir! Je m’explique :
Les
femmes se plaignent souvent que le gars vient
trop vite, mais font tout pour l’allumer. Ils
embarquent alors ensemble sur le vélo tandem de
l’amour; lui, devant, sûr de son affaire
tellement il est excité, et se met à pédaler
comme un fou; elle, à l’écoute de son équilibre,
cherche à poser ses pieds sur le pédalier qui
tournent déjà vite. Même si elle y parvient,
elle sent soudain un brusque coup de frein :
- Ça y
est, nous sommes arrivés.
- Mais… je n’ai même pas commencé à pédaler!
Ce n’est
rien de le dire, la
femme est moins rapidement excitable que
l’homme! Mais cela lui donne une position qui va
être d’un grand secours pour l’aider lui à
garder basse sa température sexuelle.
Encore
faut-il que la femelle en elle arrête de tout
faire, même inconsciemment pour l’exciter :
vêtement, pose, attouchement, caresse, etc.,
particulièrement si son compagnon à une forte
libido avec un bâton de dynamite entre les
jambes. Il ne pourra pas rester intègre et
conscient et partira dans l’imaginaire. Pas
forcement dans un gros fantasme, mais simplement
en imaginant qu’elle va se déshabiller, qu’il va
voir ses seins, son sexe, la pénétrer et jouir
alors qu’elle est encore assise en face de lui
devant un bon repas… mais qu’il sent son pied
sous la table entre ses cuisses.
Voilà ce
qu’est l’imagination et comment elle naît. Si
nous choisissons ce chemin de l’amour, c’est un
véritable sabotage à l’effort masculin d’être
dans l’instant présent. Ce présent, c'est le
repas et la beauté de sa femme en face de lui.
Compagnes apprenez à
maintenir la température basse de votre
partenaire et excitez-le seulement pour qu’il
ait le goût de vous s’il est trop… froid ou «
indépendant ».
La suite...
Oublions les accusations
« La motivation de
l'amour vrai, c'est un désir passionné que
l'objet aimé actualise pleinement sa propre
perfection inhérente, indépendamment des
conséquences pour celui qui aime c'est un état
de service. » Stewart Emery |