L’amour sans émotion… et sans
fantasmes
Partie 3 : Guérir en
faisant l’amour.
Un cours
peut-il enseigner la signification de l’amour ?
Cela est au-delà du mental et de ce qui peut
s’enseigner. Mais faire l’Amour peut faire
sauter des résistances et guérir des blessures.
Il est possible de
défaire les blocages qui m’empêchent de prendre
conscience que l’amour est toujours présent,
de sentir l’unité et de guérir.

En faisant l’amour vrai, sans mouvement ou
presque, j’ai senti parfois émerger de fortes
tensions, des noirceurs venant de mon passé,
mais aussi du passé collectif des hommes :
vouloir lui plaire, être un bon amant (c.-à-d.
avec une bonne érection, durer longtemps, etc.)
Chaque fois que j’y ai fait face, ces tensions
se sont dissoutes et ont libéré un espace tout
de suite empli par une douceur paisible.
Parfois,
cette même résistance à peine dissoute a créé un
écho miroir immédiat chez ma partenaire.
L’une d'elle était excitée lorsqu’elle me
massait avant de faire l’amour. J’étais excité
aussi, comme un homme, avec tension ! Et j’aimai
le massage qui faisait rayonner cette excitation
dans tout mon corps, apportant une grande et
délicieuse détente. Ma charge sexuelle se
diffusait, la tension baissait et l’érection
avec, au moment où ma compagne, tout allumée
aurait voulu un sceptre dressé de désir pour
elle ! Je me suis senti petit.
Les
émotions ont fait surface, uniquement retenues
par ma fierté. Le lendemain, j’ai appelé une
amie et lui ai raconté. Sa question ma surprise
:
- Tu as
fait de la croissance personnelle, tu connais le
principe de responsabilité ?
- Oui.
- Chacun est TOTALEMENT responsable et créateur
des évènements dans sa vie, même si c’est
inconscient 98 % du temps.
- Oui, mais je ne vois pas le rapport.
- Est-ce que ce principe s’arrête à la porte de
la chambre à coucher ?
- Ben non.
- Avais-tu du plaisir, étais-tu heureux dans ce
massage ?
- Oui, j’étais aux anges, j’étais comblé.
- Et bien où est le problème ?
- Mais elle était sexuellement chargée et
voulait faire l’amour !
- Et bien elle est aussi créatrice de cet
évènement. Elle pouvait se masturber, tu pouvais
la masturber ou trouver tout autre moyen que ton
érection. Bref. Elle
est responsable de prendre soin de son plaisir,
même si ce n’est pas sous forme qu’elle avait
projetée. Ce n’est pas ta
responsabilité.
Mon
ballon de stress s’est dégonflé d’un coup. Le
soir, lorsque je me mis au lit avec ma compagne,
le même scénario s’est reproduit : massage…
perte d’érection. J’étais un peu déçu, mais sans
tomber dans la culpabilité cette fois. Je lui ai
rappelé que chacun de nous est responsable de
son plaisir, ce qu’elle savait, et je lui ai
demandé ce qu’elle désirait d’autre que mon
érection.
Le processus s’est
inversé. Elle s’est mise à pleurer. Je
l’ai entouré. « Je ne suis pas assez bandante
pour toi. C’est ça ? »
Le miroir féminin de la perte d’érection
masculine venait de montrer ces crocs.
Je l’ai accompagné dans un processus de
libération énergétique. Cette mémoire « de l’âme
animale » est partie, et nous avons fait ensuite
l’amour dans une douceur jamais atteinte
auparavant entre nous. Quel brassage émotionnel,
quelle libération et quel sommeil profond
ensuite. C’est épuisant de faire l’amour
consciemment !
La suite... l'amour
bretzel à répétition
« Si deux personnes
travaillent ensemble de façon profonde, elles
construisent une conscience de groupe libérant
une énergie hautement créative et puissante, et
durable dans ses effets. »
Amour & Identité /David
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