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L’amour sans émotion… et sans
fantasmes
Partie 23 : Oublions les
accusations
Lorsque
j’accuse l’autre avec des « tu as faits… tu es
comme… tu m’as fait… », qu’est-ce que je génère?
Plus d'émotion. Si l'un de nous suspecte l'autre
de manquer d'intégrité, de « tomber » dans ses
émotions, le silence "actif" est de mise. Il
peut ensuite, et encore pas toujours, tenter de
le ramener dans instant présent en lui demandant
ce qu'il ressent dans son corps.

La clé, connue depuis 25
siècles et toujours si peu pratiquée, est de
revenir toujours aux sensations du corps et de
les observer avec équanimité, sans chercher à
reproduire ou à faire durer celles qui sont
plaisantent, sans chercher à éviter celles qui
sont douloureuses. Ce n’est pas moi
qui l’invente, c’est ce que le Bouddha Gautama
est venu offrir au monde.
Dans ce
nouveau contrat de couple, chacun s'engage à
être honnête. Je réponds donc honnêtement aux
questions de mon conjoint et si je suis sous
influence d'une mémoire émotionnelle passée, je
le reconnais sans chercher à en discuter ou à me
justifier. C’est ça qui est là! Si
je ne refoule pas ni ne dissèque pas cette
émotion, si je l'observe simplement avec
équanimité, elle perd de sa force petit à petit
et se dissipe tout simplement pour faire place à
l'amour. Et si elle revient le
lendemain, se sera toujours avec moins de force,
jusqu’à disparaître. Voilà de la spiritualité
utile au quotidien!
Lors de
ces moments de tension, je maintiens le contact
par la parole, et plus encore par l’écoute, avec
comme sujet ce que chacun d'entre nous ressent
ou fait, dans le moment présent.
Un Guerrier n'utilise pas
son énergie pour une surenchère émotionnelle,
mais pour faire confiance au processus, à
lui-même et à l'amour.
Passé et
futur ne sont que rêveries et fantasmes. La
seule réalité est mon partenaire, ici et
maintenant, qui me dit que je ne suis pas
présent. Et toute mon énergie va être tendue
vers ce petit effort : ne pas être fâché. Ni
contre l’autre, ce qui est la première
tentation, ni contre moi. Je vais devoir
résister à l'envi de répliquer et de me
justifier. Car je n'ai rien à défendre puisque
c'est ma volonté d'être honnête et intègre. Et
petit à petit, cette attitude va devenir
naturelle. Persévérons, car nous nous efforçons
de défaire des conditionnements de notre
histoire humaine, vieux de dizaine de milliers
d’années. Ce n’est pas rien! Et les temps sont
merveilleusement propices à ce grand nettoyage
émotionnel.
Les
blessures que nous avons ressenties en exprimant
notre amour dans le passé nous ont invitées à la
fermeture et nous les avons suivies.
C’est normal et humain de
vouloir éviter la souffrance. Mais cela nous
fait tourner en rond dans notre douleur, que
notre inconscient nous cache pour nous protéger.
Un douleur qui ressort sans cesse dès que
l’autre, cet ingrat, la provoque.
Cette
souffrance est particulièrement active dans les
corps féminins, abusés depuis si longtemps. Cela
demande un courage de Guerrier intérieur, ou de
Reine, pour faire face à nos peurs et oser la
vulnérabilité d’un cœur tendre. C’est l’amour
qui donne le courage de guérir ces manques
d’amour. Le passé est passé.
La suite...
Au lit!
« La motivation de
l'amour vrai, c'est un désir passionné que
l'objet aimé actualise pleinement sa propre
perfection inhérente, indépendamment des
conséquences pour celui qui aime c'est un état
de service. » Stewart Emery |