L’amour sans émotion… et sans
fantasmes
Partie 6 : l’amour sans
complaisance.
C'est en faisant l'amour
de façon juste que nous pouvons, peut-être,
commencer à aimer à nouveau véritablement. Et
c'est en aimant que nous pouvons commencer à
faire véritablement l'amour. Voici un autre
cercle vicieux. Comment en sortir?

En
faisant un pas après l’autre. Le premier, pour
moi, a été la gratitude : ressentir comme un
immense privilège d’avoir mon corps d’homme
contre un corps de femme chaque fois que la vie
me l’offre. Au-delà des
peurs et des blocages, faire l'amour est ce que
les corps veulent le plus faire.
Regardez les dauphins !
Pour
sortir des ornières du sexe, j’ai utilisé le
chemin du Guerrier intérieur*, sans complaisance
avec moi-même, sans recherche de satisfaction et
sans autre but que vivre ce qui est là dans
l’instant présent. Sans apitoiement sur moi non
plus, et les occasions n’ont pas manqué.
Mais
quelle horreur pour mon ego que ce champ de
bataille! Et parfois pour celui de mes
partenaires qui me disaient alors quelques
choses comme: « Je travaille toute la journée,
le soir je m’occupe des enfants. S’il faut
encore travailler en conscience au lit, je donne
ma démission. » Nous
arrêtions alors de faire l’amour de manière
sacrée et l’amour partait avec la relation.
Avoir
une grande capacité à intégré la souffrance est
parait-il une qualité chez moi. Je ne la
souhaite à personne.
Deux
témoins intérieurs me permettent de savoir si ma
façon de faire l'amour est juste : la paix et la
joie profonde que je ressens. Il y a
un piège cependant : la distinction entre ces
deux témoins et les deux faussaires qui ont pour
nom « détente » et « plaisir ». Ce n’est pas
facile. Je m’en suis encore mordu les doigts il
y a si peu de temps qu’ils saignent encore! Il
est aisé de s’abuser soi-même dans tous les
domaines de la vie.
Séparer les désirs de l’ego de ceux de l’âme est
aussi difficile que séparer l’eau du lait,
dit un proverbe indien. Mais en faisant l’amour
en conscience, la complaisance m’est beaucoup
plus difficile. C’est comme une bataille avec
moi-même, de souffle en souffle, qui ne se gagne
que dans le lâcher prise… sans combat. Pour
l’homme sauvage doublé des qualités du Guerrier
intérieur, c’est un vrai champ d’honneur !
*
Le Guerrier intérieur,
au Dauphin Blanc
La suite... l’amour sans
complaisance
« Il n'y a aucune
raison pour que la passion, le côté inspirant et
merveilleux d'une relation disparaissent après
les premiers mois ou les premières années de vie
commune. Si cela arrive c'est que la relation
n'a été abordée qu'aux niveaux de la
personnalité et qu'il n'a pas été fait un
travail suffisant pour l'élever au delà de ces
niveaux. »
Amour & Identité/David
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