L’amour sans émotion… et sans
fantasmes
Partie 10 : Laisser
l'imagination au pied du lit.
Nous
revoilà avec Barry Long : faire l'amour de
manière divine*, c'est
pratiquer une sexualité sans entrer dans les
émotions ni utiliser notre imagination.
Le but est de nous apprendre à nous en remettre
à nos deux corps, sans chercher à les contrôler,
pour les mettre sous la direction de nos âmes.
Au commencement, faire l'amour de cette façon
peut ressembler à un acte gynécologique assez
froid.
Aussi bien l'émotion que les pensées proviennent
du passé. Ce n'est pas vous maintenant, en train
de lire ces lignes.
Mais, si un détail dans notre présent nous
rappelle quelqu'un ou quelque chose du passé
qui nous a dérangés, l'émotion tapie là va
resurgir. La réaction de notre personnalité
blessée va modifier notre attitude et nous
allons perdre notre présence dans l'instant.
Nous ne sommes plus qui
nous sommes et nous ne pouvons plus faire
l'amour avec justesse.
Être
présent, sans émotion, est plus facile à dire
qu'à faire. Car chaque émotion sexuelle,
d'excitation ou de peine, que nous avons eue
dans le passé, s'est accumulée dans nos organes
génitaux et dans la partie du cerveau qui les
contrôle. Tout cela forme un amalgame de tension
qui nous pousse à répéter les expériences
agréables et éviter les expériences
douloureuses. Sans une
extrême vigilance, nous sommes perdus dans les
vagues émotionnelles et nous ne sommes plus
neutres.
Chez la femme
cette tension émotionnelle se manifeste par
un resserrement du
vagin qui peut être aigu.
Psychologiquement elle génère des pensées
émotionnelles associées aux plaisirs sexuels du
passé. Cela peut la conduire à se masturber, un
plaisir égoïste dans lequel il n'y a ni amour ni
homme avec lesquels avoir affaire.
Chez l'homme,
toutes ces émotions sexuelles passées non
résolues, source de plaisir comme de douleur, se
manifestent par un durcissement du pénis pendant
l'acte d'amour. Le
pénis en érection devrait être ferme, mais pas
dur. Oui, PAS DUR. Un pénis dur va
probablement attirer à lui un vagin de même
dureté, ce qui fait que ni lui ni elle ne seront
capables de faire la différence. L'acte sera
mécanique, le plaisir superficiel. La femme ne
sentira pas grand-chose. Quant à
un pénis dur dans un
vagin souple, ce serait une horreur pour elle.
D’un autre côté, si le pénis est aimant et en
contact avec un vagin émotionnel, il est
probable qu'il n’entrera pas en érection et
refusera de rester à l'intérieur du vagin. À
l'inverse, une tension sexuelle chez l'homme
s'exprimera parfois par une érection
involontaire.
Chaque vagin, jusqu'à
ce qu'il soit aimé de façon juste, est un vagin
émotionnel, relativement dur, musculeux, dans
l'expectative, sur ses gardes et peu réceptif.
Un vagin qui a été utilisé par beaucoup d'hommes
émotionnels commence à réagir comme un pénis
émotionnel. Il devient dur, avide, se comporte
comme un prédateur et se concentre sur
l'orgasme. Il ne pourra générer d'éveil à
l'amour dans la femme. Elle sentira l'amour en
elle, mais lorsque la relation sexuelle
commence, cet amour sera recouvert par
l'excitation ou la recherche de l'orgasme.
Le processus de
purification du vagin commence avec le contact
d'un pénis qui n'a pas succombé à la pulsion
égoïste du sexe. Le vagin, affranchie
de l'émotion, devient tendre, donnant,
accommodant, tranquille et sans demande. Faire
l'amour devient alors doux, épanouissant, et
sans effort. Cela prend un certain temps, selon
chaque femme, de quelques semaines à 6 mois
selon mon expérience. Mais quel plaisir de voir
les progrès et l’expression surprise de mes
compagnes de sentir de nouvelles sensations dans
leur vagin qui s’éveille et s’adoucit. Même si
l’extase cosmique est encore hors de portée,
nous sommes loin de "la petite vite!"
* «
Faire l’amour de Manière
Divine », Barry Long
La suite... sortir du
connu
« Aimer ce n'est pas
faire que l'objet de votre amour se sente
confortable superficiellement...L'amour est la
sagesse qui voit loin et qui cherche à rendre
vivant dans l'objet de son amour toutes les
facultés ou qualités qui peuvent lui permettre
un progrès sûr. » L'état du Disciple dans le
Nouvel Age , A. Bailey |